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  Malariacontrol.net

dimanche 26 novembre 2006, par Popolito

Malariacontrol.net simule la transmission et les conséquences sur la santé du paludisme.
Equipe de la Science > projet > Africa@home

MalariaControl.net

INTRODUCTION :

Les modèles de simulation de la transmission et des conséquences sur la santé du paludisme sont un outil important pour la lutte contre la malaria. Ces modèles peuvent être employés pour déterminer des stratégies optimales pour l'utilisation des moustiquaires, de la chimiothérapie, ou de nouveaux vaccins qui sont actuellement à l'essai.

De tels modèles exigent un travail intensif de l'ordinateur à cause des simulations de grandes populations incluant un ensemble de paramètres liés aux facteurs biologiques et sociaux qui ont une influence sur la répartition de la maladie.

L'Institut Tropical Suisse a développé un modèle de simulation pour l'épidémiologie du paludisme et pour les études préliminaires il a utilisé son réseau local composé d'environ 40 ordinateurs. Mais bien plus de puissance de calcul est exigée pour valider de tels modèles et de simuler la gamme complète des interventions et des modèles de transmission affectant la lutte contre le paludisme en Afrique.

 

MalariaControl.net :

MalariaControl.net a été créé pour utiliser la puissance de calcul de milliers de volontaires à travers le monde, pour aider à améliorer la capacité des chercheurs de prévoir et de lutter contre la diffusion du paludisme en Afrique.

Basé sur une expérience antérieure, on s'attend à ce que l'application de MalariaControl.net accomplisse en quelques mois un volume de calcul qui prendrait normalement 40 ans. L'utilisation des ordinateurs des milliers de volontaires est nécessaire pour mettre à la disposition des scientifiques une telle puissance de calcul.

La majeure partie de cette puissance de calcul bénévole viendra du monde développé: l'Amérique du Nord et l'Europe en particulier. Cependant, l'objectif principal de AFRICA@home est de faire participer les universités et les établissements Africains au développement et à l'installation des applications qui fonctionneront sur les ordinateurs des volontaires.

 

 

Qu'est ce que le paludisme ?

Le paludisme est la plus fréquente des infections parasitaires observées dans le monde. C'est une maladie potentiellement mortelle transmise par des moustiques. Le paludisme contamine environ 500 millions de personnes par an dans le monde et entraîne la mort de plus d'un million d'entre elles, principalement en Afrique sub-saharienne. Ces décès surviennent surtout chez les jeunes enfants. Le paludisme tue un enfant Africain toutes les 30 secondes. Le parasite est transmis à l'homme par une piqûre d'Anophèle infecté (un moustique des régions chaudes et marécageuses). En règle générale, le paludisme s'accompagne de fièvre, céphalées, vomissements et autres symptômes de type grippal. En l'absence de médicaments ou en cas de résistance des parasites aux médicaments disponibles, l'infection peut évoluer rapidement et devenir potentiellement mortelle. Le paludisme peut tuer en infectant et détruisant les globules rouges (anémie) et en obstruant les capillaires qui amènent le sang au cerveau (paludisme cérébral) ou alimentent d'autres organes vitaux.

Impacts socio- économiques du paludisme :

Dans de nombreux pays en développement, le paludisme est l'ennemi numéro 1 en ce qui concerne la santé publique. De nombreux pays d'Afrique ne disposent pas des infrastructures et des ressources nécessaires pour organiser des campagnes antipaludiques durables. Aujourd'hui on sait qu'en Afrique le paludisme est à la fois une maladie de la pauvreté et une cause de la pauvreté. La croissance économique des pays à de forte transmission a toujours été inférieure à celle des pays épargnés par le paludisme. Le paludisme entrave donc sérieusement le développement économique. Le paludisme coûte à l'Afrique plus de 12 milliards $US par an en perte de PIB.

Vaccin en perspective :

Une des difficultés majeures dans la mise au point d'un vaccin contre le Paludisme réside dans le fait qu'au cours de sa vie, le parasite passe par plusieurs stades, successivement, avec des phases d'intense multiplication asexuée chez l'homme et une phase de reproduction sexuée suivie de multiplication chez le moustique. Chaque stade aboutit à la libération d'un parasite de forme différente, donc porteur d'antigènes différents, et induisant des réponses immunitaires différentes. Plusieurs laboratoires travaillent actuellement à l'élaboration de vaccins contre le paludisme. Plusieurs candidats sont à l'étude. Ainsi, des essais menés au Mozambique sur des enfants de moins de cinq ans pour tester l'efficacité d'un candidat-vaccin contre le paludisme mis au point par GlaxoSmithKline Biologicals (The Lancet 16.10 2004) ont donné des résultats encourageants. Ils ont notamment montré une diminution significative du taux d'infection dans la population testée, sur la période testée. Le vaccin a été bien supporté.